Originaire de l’île d’Eubée (Limni), Charis Voyatzis est né à Athènes en 1924. De 1942 à 1947, il étudie à l’École supérieure des Beaux-Arts d’Athènes et devient l’un des élèves préférés de C. Parthenis faisant partie des rares personnes à avoir l’autorisation de se rendre à son atelier. Diplômé en 1947, il a le 1er prix de portrait, la Mention honorable de nu et la Mention honorable de composition.
En 1954, il quitte Athènes pour Paris, après avoir obtenu une bourse de l’État grec pour la décoration et la peinture. Pendant un an (1954-1955) il étudie la fresque à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris. Entre 1954 et 1957, il étudie la décoration générale à l’École des Métiers d’Arts de Paris aux côtés de J. Auzame.
En 1955, il participe au Salon d’Automne à Paris. À partir de 1957, ses tableaux sont exposés en permanence à la galerie d’art parisienne : «Les Arts Plastiques Modernes» (Mouradian et Vallotton) jusqu’en 1974 (décès d’Aram Mouradian). À Paris, Voyatzis connaît un succès que bien des artistes lui envient ; ses œuvres sont exposées à côté de celles de Cézanne, Derain, Modigliani, Ernst, Pascin, Rouault…
En Grèce, il expose pour la première fois des tableaux à la première exposition Panhellénique d’après-guerre de 1948, puis il participe à cinq autres Panhelléniques (1952, 1963, 1969, 1971, 1975). Il participe également à plusieurs autres expositions collectives à Paris (dans diverses galeries ainsi qu’au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris), à Athènes, à Londres («Redfern Gallery»), ainsi qu’à Bruxelles, Dortmund (Museum Ostwall), Berlin, Stockholm, Linz, Le Havre, Thessalonique, Mykonos etc.
Sa première rétrospective est organisée à Paris en 1960. Entre 1960 et 1980, dix rétrospectives sont organisées au total : quatre à Paris (1960, 1961, 1963, 1967), quatre à Athènes (1962, 1964, 1975, 1980), une aux Pays Bas (1972) et une en Allemagne (1974). Sa dernière rétrospective est organisée un an avant sa mort au Centre Culturel Artistique «Ora» d’Athènes en 1980.
Outre la peinture, il se met pour un temps à la scénographie. Il crée le décor pour la tragédie de Sophocle Ajax, montée au Théâtre antique de la Sorbonne en 1963. En 1965-1966, il surveille et crée les maquettes pour la façade du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), situé à Limeil-Brévannes.
Ses œuvres sont reparties dans des collections en Grèce, en France, en Grande Bretagne, en Italie, aux États Unis, aux Pays Bas, en Suède, en Allemagne et ailleurs.
Son œuvre attire l’attention des critiques d’art reconnus de son époque tels que Georges Boudaille, Jean Jacques Levèque, Paul Gauthier, Angelos Prokopiou, Georges Waldemar, R. Barotta, ainsi que du peintre Yannis Tsarouchis qui le considère comme son frère. Des journaux comme le Herald Tribune, le Combat, L’Express, Vima, Kathimerini, Eleftherotypia, Avgi etc. écrivent sur lui et son œuvre.
Il est mort à Paris le 22 avril 1981.
En 1989, la Pinacothèque nationale d’Athènes («Pinacothèque nationale – musée Alexandre-Soutsos») a organisé une rétrospective de son œuvre.